Le jeu Darkness Survival

Darkness Survival : le jeu vidéo coréen qui rend dingue

Découvrez des tuyaux et soluces pour réussir Darkness Survival, un jeu vidéo coréen sur mobile très fun qui requiert des capacités de gestionnaire hors du commun et un sens de la stratégie.

Depuis quelques mois, je replonge régulièrement dans une étrange addiction : Darkness Survival, un RPG rogue-like conçu par les studios coréens Zero++. Disponible gratuitement sur mobile, ce jeu vidéo en mode tactile vous absorbe dans son ambiance étrange et son univers peuplé de monstres aussi effrayants qu’hilarants. Imaginatif et plein de surprises, ce petit jeu plus difficile qu’il n’y paraît vous prend en otage pour vous faire recommencer éternellement la partie. Jusqu’à ce que mort s’ensuive – pour le personnage, bien sûr !

Le pitch de Darkness Survival est simple : les forces du mal ont plongé le monde dans l’obscurité, à la merci d’infâmes créatures. Une jeune fille décide de prendre les armes et de descendre dans les ténèbres pour combattre le mal à la source. Cette jeune fille, c’est vous.

Les règles de Darkness Survival

Plus qu’un jeu de combat, Darkness Survival est un jeu de stratégie qui demande beaucoup de réflexion. Pour vous en sortir et traverser les 30 niveaux du jeu, il vous faudra en effet développer un plan sur le long terme en fonction des moyens qui vous seront accordés.

Mais avant toute chose, qu’est-ce qu’un « rogue-like » ? Ce terme désigne un genre inspiré de Rogue, un jeu vidéo des années 80, et qui obéit à des règles précises dont les principales sont les suivantes :

  • Le personnage se déplace de donjon en donjon, les caractéristiques de chaque donjon étant générées aléatoirement en fonction de caractéristiques prédéfinies et des actions du joueur.
  • Le personnage se déplace et combat des monstres sur un terrain qui ressemble à un damier.
  • Les objets récoltés, qui varient à chaque partie, doivent être gérés avec la plus grande prudence.
  • Le jeu est punitif : lorsque votre personnage meurt, le jeu repart à zéro, quel que soit le niveau auquel vous êtes parvenu.

Contrairement aux rogue-like traditionnels, Darkness Survival n’est pas en 2D, mais en 3D. Il utilise aussi la technologie tactile : vous vous déplacez en touchant la zone où vous souhaitez vous rendre. Vous pouvez également zoomer et dézoomer à volonté avec les doigts, ce qui vous permet par exemple de vous déplacer rapidement vers une zone éloignée déjà explorée. Une fonctionnalité à manier avec précaution : si un ennemi se trouve sur votre chemin, vous foncerez droit dans ses griffes.

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Guerrier, mage, voleur ou archer

Au démarrage, Darkness Survival vous propose de choisir entre quatre classes de personnages : guerrier, mage, voleur et archer, chacun nécessitant de développer une tactique de combat particulière. Lorsque vous débutez, vous devez commencer par la classe guerrier, les autres se débloquant au fur et à mesure que vous grimpez dans les niveaux (ou plutôt descendez puisque votre personnage s’enfonce toujours plus dans les ténèbres).

A chaque classe seront associés deux pouvoirs, l’un permettant de porter un coup puissant, l’autre d’immobiliser plusieurs ennemis à la fois – très utile quand vous êtes cerné.

Il ne vous reste plus qu’à entrer par la grande porte – dont le son vous fera frissonner – et à plonger dans les ténèbres…

Dans les ténèbres de Darkness Survival

Adoptant l’esthétique manga, les graphismes sont joliment réalisés tout en restant épurés, afin de ne pas surcharger le jeu d’informations visuelles. Il vous faudra en effet tout observer et écouter pour anticiper les dangers qui vous guettent. Certaines créatures, comme les slimes ou les rats, s’annoncent par un son subtil que vous apprenez vite à reconnaître !

J’oubliais de préciser un détail important : excepté lorsqu’elle allume une torche, utilise un sortilège spécial ou boit une potion de clairvoyance, votre personnage n’a aucune visibilité sur les zones qu’elle n’a pas encore visitées ! En d’autres termes, vous êtes plongé dans le noir, le décor se dévoilant au fur et à mesure de vos déplacements… Gare aux bestioles cachées dans les recoins ou au tournant d’un couloir !

Outre les créatures qui vous attendent au tournant, le terrain est rempli de pièges à partir du niveau 4. Plaques enflammées et électriques, pics dans le sol, gaz empoisonné, ces pièges surgissent sans crier gare. Vous pouvez les déjouer en jetant un objet sur la case où vous comptez vous rendre, en allumant une torche ou en utilisant un sortilège élargissant votre vision.

Baigné dans un univers sonore étrange sans véritable musique, Darkness Survival est un rogue-like qui fait peur.

Le bestiaire de l’horreur

Darkness Survival est aussi un rogue-like qui fait rire, notamment par son bestiaire, qui emprunte aux codes de l’horreur : les rats géants et les araignées monstrueuses des premiers niveaux ne sont qu’un avant-goût de ce qui vous attend par la suite ! Squelettes guerriers, vers géants, piranhas, vampires, zombies « expérimentaux » ou « modifiés », fées démoniaques, démons difformes qui se démultiplient… La difficulté va crescendo pour vaincre ces monstres qui vous poursuivront sans relâche. Ces monstres qui vous feront parfois rigoler à cause de leurs onomatopées, et vous feront pleurer la seconde d’après, lorsque votre personnage périra parce que vous n’aviez pas vu que vous étiez cerné !

Darkness Survival se divise en arcs de 5 niveaux, chaque arc possédant sa galerie de monstres particulière. Ainsi, dans les niveaux 1 à 5, vous combattez deux types des rats géants, des araignées et des slimes (des masses gluantes qui ressemblent aux glops de la franchise Dungeon Hunter). A la fin de chaque arc, vous combattez dans une arène, seul face à un boss bien décidé à faire de vous son déjeuner.

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Dès que vous serez parvenus à vaincre le premier boss, un crocodile géant, vous pourrez considérer que vous avez passé un pallier et que vous commencez à apprendre le métier ! Ça tombe bien, de méchants gobelins, des chauves-souris collantes et des « scavengers » affamés vous attendent dans le monde suivant.

Potions, équipements et sortilèges

Vous trouverez plusieurs catégories d’objets au cours de votre voyage, comme dans la plupart des RPG. L’une des grandes difficultés du jeu est que les potions, équipements et sortilèges que vous trouvez sont bien souvent « non-identifiés ». Vous ne savez donc pas s’il s’agit d’un élément offensif ou défensif dans le cas des potions et sortilèges, ou si l’équipement que vous avez ramassé nécessitera d’être défait d’une malédiction (avec le fameux scroll « remove curse », très utile).

Voici les principaux objets que vous devrez gérer :

  • Les sortilèges ou « scrolls » : ces parchemins ornés de symboles ressemblant à des caractères chinois ou coréens sont magiques. Il est préférable de les identifier avec un « scoll of identification » pour les utiliser, mais vous pouvez aussi les tester sur un ennemi situé à quelques cases de distance. Les « scrolls » dorés vous permettent d’assimiler le pouvoir magique correspondant pour la suite de la partie.
  • Les potions : yellow potion, burgundy potion, blue potion, pink potion… Inutile de prendre des notes, puisque les associations couleur/propriété changent à chaque partie. Il faudra donc les identifier. Si vous les buvez au hasard, vous pouvez aussi bien tomber sur une potion régénératrice que sur une potion toxique ! Si vous les lancez, vous pouvez brûler un ennemi, mais aussi gâcher une potion de guérison. Vous pouvez aussi fabriquer des potions dans les chaudrons que vous trouverez dans quelque pièce reculée.
  • Les équipements : armures, boucliers, sabres, épée, marteaux… Tous sont associés à un niveau de force. Il vous faudra donc trouver des « strength potions » pour supporter des équipements plus avancés ou bien diminuer le poids de ces équipements. Attention, si vous portez un équipement trop lourd, vous serez ralentis !
  • Les matériaux : acier, ore, mithril, branche magique… Ils vous aident à forger de nouveaux équipements.
  • Les amulettes et anneaux : ces objets vous apportent un pouvoir supplémentaire (protection, chance, puissance…), mais sont bien souvent envoûtés.

Sur votre chemin, vous verrez parfois une grosse tête sur le sol. Cette tête est un allié, mais vous devez regarder une petite publicité de 15 à 40 secondes pour profiter de son coup de pouce (il faut bien que les développeurs se rémunèrent), qui peut être l’identification ou l’amélioration d’un équipement, la suppression d’une malédiction ou un boost de santé.

Manger et dormir

A force de marcher et de combattre, votre personnage finit par avoir faim et par se fatiguer ! Ne vous inquiétez pas, des indicateurs situés en haut à gauche de l’écran savent vous rappeler à l’ordre : si vous continuez comme ça, vous mourrez de faim ou de fatigue ! Rien de tel qu’un petit encas pour se requinquer. Une fois encore, la gestion des ressources alimentaires est cruciale : rations, morceaux de viandes, pain… Ramassez toute la nourriture que vous pourrez et achetez-en dans les boutiques que vous trouverez aux niveaux 3, 8, 13, 18, 23 et 28… Et quand votre personnage s’épuise, faites du feu et dormez !

Bien entendu, comme dans la plupart des RPG, votre sac a dos a une capacité de stockage limitée et il vous faudra acheter d’autres sacs pour tout transporter. Personnellement, je ne laisse aucun objet derrière moi, donc je stocke les objets qui ne sont pas immédiatement utiles dans une pièce de mon choix, généralement près d’une sortie, et je les déplace jusqu’à ce que je dispose de la place nécessaire.

Cumul de compétences

Comme je vous l’ai dit, le jeu recommence à zéro dès que votre personnage meurt, ce qui se produit relativement souvent compte tenu de la difficulté du jeu – préparez-vous à pester sévère quand vous perdrez face à un vulgaire squelette, alors que vous venez de vivre un combat héroïque contre le « Gravekeeper » au rire narquois, qui envoie à vos trousses des fantômes qui se démultiplient.

Fort heureusement, vos parties précédentes enrichissent votre expérience ! Non seulement vous finissez par comprendre comment gérer vos ressources, mais chaque partie vous permet de gagner des éléments que vous conservez et les upgradez indépendamment des parties, moyennant quelques pièces virtuelles que vous gagnez au fur et à mesure. Ils ouvrent la voie vers de nouvelles compétences et nouveaux équipements, qui apparaîtront dans le jeu.

Bien entendu, le jeu vous propose d’acheter des pièces virtuelles avec du vrai argent pour aller plus vite, mais vous pouvez très bien y arriver sans rien payer.

Quelles soluces pour Darkness Survival ?

Quelques conseils sur l’utilisation des ressources :

  • Différenciez bien les « Regenerating potions » des « Healing potions ». Les premières vous permettent de vous régénérer progressivement et doivent donc être privilégiées quand vous êtes en sécurité. Les secondes vous régénèrent en un clin d’œil et doivent être privilégiées au combat.
  • Si vous trouvez une arme ou un équipement super puissant dès les premiers niveaux, vous êtes chanceux, mais ne vous emballez pas ! N’oubliez pas que les armes comme les équipements s’usent et se cassent avec l’utilisation et que les marteaux de réparation entament leur longévité. Il est donc préférable d’utiliser des armes ou équipements légèrement supérieurs au niveau de vos ennemis et de réserver les meilleurs pour les niveaux plus élevés. Grosso modo, l’idéal est d’utiliser une armure et une armes par jeu de 5 niveaux est raisonnable, l’arme principale pouvant devenir l’arme secondaire dans les niveaux suivants.
  • Quand vous arrivez dans la boutique, ne soyez pas panier percé et réfléchissez bien à vos achats ! Il est parfois préférable de renoncer à une Healing potion et d’économiser pour un glaive superpuissant. Et si vous ne pouvez pas tout vous offrir, sachez que vous pouvez toujours revenir plus tard, quand vous aurez cumulé plus d’argent dans les mondes suivants.
  • Au moment de dormir, faites un feu par vous-mêmes et gardez allumés les feux que vous trouverez sur votre chemin. En effet, ces derniers resteront allumés quand vous quitterez le niveau et vous pourrez revenir en arrière pour cuire un morceau de viande. Au contraire, ceux que vous allumerez s’éteindront dès que vous quitterez le niveau.
  • Quand vous dormez au coin du feu, n’oubliez pas de déposer vos denrées précieuses (argent, mithril, etc.) à côté de vous, afin d’éviter de vous les faire voler ! Oui, cette consigne est bizarre, mais voir son fric partir dans la poche d’un goblin, ça fait tâche.
  • Certaines pièces sont accessibles en tournant une manivelle à distance, mais il arrive que la manivelle se trouve dans la pièce secrète. Dans ce cas, revenez au monde situé juste au-dessus, qui est toujours un monde suspendu dans le vide. Il vous suffira de sauter dans ce vide pour vous retrouver dans la pièce secrète !

Voici également quelques tuyaux sur certains monstres, objets ou situations :

  • Le crocodile, ce saligaud qui vous tuera un certain nombre de fois au début, recharge son énergie dans l’eau : attirez-le sur la terre ferme ! Et ne l’affrontez pas sans avoir upgradé vos équipements !
  • Les piranhas sont vulnérables à l’électricité. Vous pouvez aussi utiliser le sortilège « Echo of insanity » pour les voir se battre entre eux, c’est très marrant !
  • Pour trouver les passages secrets, examinez bien les murs situés autour des torches.
  • Certains pouvoirs magiques, comme « Roar of lion », paraissent inutiles à l’état brut, mais si vous les upgradez, ils s’avèrent redoutables, notamment contre les fantômes (très utile avec le Grave Keeper du niveau 13).
  • Essayez de trouver l’amulette ou l’anneau de protection et gardez-le pour les monstres les plus redoutables !
  • Quand vous cuisinez, privilégiez les ingrédients trouvés à proximité d’un feu déjà allumé. Vous aurez ainsi plus de chance de voir l’effet de ces ingrédients s’appliquer à la viande.
  • Si vous avez de la viande mais aucune possibilité de faire du feu, il y a toujours les pièges à feu qui peuvent faire office de barbecue (un petit bulgogi ne fait pas de mal !).

Je vous recommande de commencer en « normal mode » et non en « hard mode ». Ce dernier est effectivement beaucoup plus difficile : plus de créatures, plus de malédictions sur les équipements, plus d’objets non identifiés…

La dernière recommandation est certainement la meilleure : gardez le moral, élaborez des stratégies, rigolez un bon coup quand vous perdez toute votre progression à cause d’un vulgaire zombie, et surtout, amusez-vous !

Elodie Leroy