Choi Ji Woo et Kwon Sang Woo sont les amants maudits de ce mélodrame romantique qui fait partie des classiques du drama coréen.
Rien de tel qu’un classique pour se remettre les pendules à l’heure ! A force de regarder les dramas coréens actuels, qui explorent des thèmes et des styles variés, nous en venons parfois à oublier le genre responsable du succès de ces feuilletons made in Korea en Asie depuis les années 1990 : le mélodrame. Ce n’est pas faute de savoir que le mélodrame est à la base de tout dans les fictions coréennes d’aujourd’hui, y compris sur le grand écran.
Prise d’une soudaine envie d’étoffer ma culture, j’ai décidé de regarder quelques classiques du genre que j’avais zappés jusqu’à présent. J’ai pris mon courage à deux mains (il en faut, vu le jusqu’auboutisme de ces tragédies !) et j’ai commencé par Stairway to Heaven, un mélo pur jus diffusé sur SBS entre décembre 2003 et février 2004. Au casting trônent deux spécialistes du genre, l’actrice Choi Ji Woo (Winter Sonata) et l’acteur Kwon Sang Woo (Sad Love Story). Autant dire que j’étais sûre d’en avoir pour mon argent !
Je l’avoue, j’ai quelques préjugés contre les feuilletons tire-larmes. Pourtant, malgré ses moments d’émotion outranciers et quelques détails de scénario invraisemblables, Stairway to Heaven m’a bien plu et j’en suis la première étonnée.
L’histoire, rocambolesque si l’on y réfléchit, se laisse suivre sans difficulté grâce à un rythme maîtrisé et une mise en scène, certes, pas toujours très subtile mais qui n’est pas dénuée d’une certaine poésie. Après tout, ce n’est pas pour rien si les Coréens sont considérés comme les maîtres du mélodrame…
Maltraitances en série
Tout commence par un amour naissant entre deux adolescents de bonne famille et inséparables depuis l’enfance, Han Jung Seo (Park Shin Hye), une jeune fille pleine de vie, et Cha Song Joo (Baek Sung Hyun), futur héritier d’une multinationale. Le monde de Jung Seo bascule lorsque son père se remarie avec Tae Mi Ra (Lee Whee Hyang), une actrice sur le retour. Bientôt, ses deux enfants, Yu Ri (Par Ji Mi) et Tae Hwa (Lee Wan), la rejoignent au domicile familial.
C’est le début d’une descente aux enfers pour Jung Seo, qui se fait maltraiter par sa belle-mère et par sa sœur adoptive, Yu Ri. Seul Tae Hwa (Lee Wan), qui est lui aussi maltraité, sait ce qu’elle endure et commence à nourrir des sentiments à son égard. Le quotidien de Jung Seo s’assombrit encore lorsque son ami Song Joo est envoyé aux Etats-Unis pour étudier. A l’aéroport, les deux adolescents s’offrent mutuellement un collier en gage de leur affection.
Cinq ans plus tard, Song Joo (Kwon Sang Woo) est de retour en Corée. Il n’a qu’une idée en tête : revoir Jung Seo (Choi Ji Woo). Mais juste avant leur rencontre, la jeune femme est renversée par la voiture de Yu Ri (Kim Tae Hee), qui jalouse sa relation avec Song Joo et a été prise d’un coup de folie. Horrifiée par son acte, Yu Ri emmène Jung Seo chez son père, qui vit dans un quartier populaire de Séoul.
Lorsque Jung Seo se réveille, elle a perdu la mémoire. Yu Ri et sa mère décident alors de la faire passer pour morte. Pendant ce temps, Tae Hwa (Shin Hyun Jun) voit dans l’amnésie de Jung Seo l’occasion de vivre enfin une histoire d’amour avec elle.
Quelques années plus tard, Song Joo rencontre Kim Ji Soo, une jeune femme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Jung Seo, qu’il croyait disparue…
Un drama 100% makjang
Avant toute chose, précisons dans quelle catégorie de mélodrame s’inscrit exactement Stairway to Heaven : le makjang.
Qu’est-ce que le makjang ? Ce terme désigne un genre d’histoires typiquement coréennes qui emploient des ficelles narratives outrancièrement tragiques en envoyant au personnage principal les pires fléaux : perte des parents, secrets de famille, viol, inceste, amnésie, maladie incurable, suicide d’un membre de la famille…
Certes, ces fléaux sont présents dans la plupart des fictions coréennes, à la télé comme au cinéma, y compris dans les thrillers qui font la gloire du cinéma coréen dans les festivals (dans Old Boy, la révélation sur la jeune fille est un ressort typique de mélo coréen). Mais le drama makjang a cela de particulier qu’il en accumule plusieurs à la fois, ce qui fait du héros ou de l’héroïne un véritable martyr.
Bien entendu, le ton général de l’histoire est à l’avenant : les personnages versent des torrents de larmes, les thèmes musicaux sont d’une tristesse absolue et la mise en scène vient lourdement appuyer la cruauté des situations. Ce qu’il faut comprendre, avec le makjang, c’est que tout est à prendre absolument au premier degré !
Stairway to Heaven entre sans difficulté dans la catégorie des makjang. L’héroïne, Han Jung Seo, accumule les drames tout au long de cette impensable histoire d’amour mais aussi de mensonge, de maltraitance familiale et d’identité brisée. Certaines ficelles de scénario sont grosses, très grosses, on les voit venir à dix kilomètres. Et quand on croit qu’il n’y en a plus, il y en a encore ! Pauvre Jung Seo ! Tout au long de l’histoire, elle ne connaitra aucun répit….
Malgré ses clichés, Stairway to Heaven parvient à surprendre à plus d’une reprise. Il faut dire que la scénariste, Mun Hee Jung (I Miss You), possède une sacrée imagination dans la perversion : si les retournements de situation (un autre trait typique des mélos coréens) paraissent parfois exagérés, force est de reconnaître qu’ils reposent sur une logique interne bien pensée, et au bout du compte, à condition de faire quelques concessions avec le réalisme, on se laisse prendre au jeu. Et je dois le dire, on s’éclate !
Entre Cendrillon et Princesse Sarah
De toute façon, avec tout ce qui tombe sur Han Jung Seo, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer ! Son calvaire commence dès le plus jeune âge…
La partie sur l’enfance des personnages est à ce titre la plus réussie. Je dirais même qu’elle étonne par sa force dramatique. Interprétée par Park Shin Hye (You’re Beautiful, The Heirs), qui à 13 ans révèle déjà un réel talent d’actrice, l’héroïne est tellement gentille qu’elle ne voit pas venir la situation de tension familiale dans laquelle elle va se retrouver piégée. Une situation d’une violence inouïe qui fait de ce personnage une parfaite victime, c’est-à-dire l’archétype de l’héroïne de makjang. Un archétype, oui, mais je vous mets au défi de supporter de voir une enfant se faire humilier, frapper et abuser sans ressentir un soupçon de révolte!
On pourrait définir Han Jung Seo comme un mélange de Cendrillon et de Princesse Sarah. Cendrillon pour ses relations sadomasochistes avec la nouvelle femme de son père, Princesse Sarah pour la déchéance sociale qu’elle va subir.
Vous l’avez compris, Tae Mi Ra, la belle-mère séduisante et charismatique, est aussi une véritable garce. Le masque mielleux de femme fragile qu’elle arbore en présence de son époux n’a d’égal que le visage démoniaque qu’elle révèle dès lors que le bonhomme s’absente une minute.
Tae Mi Ra est elle aussi un archétype, celui de l’odieuse marâtre que l’on trouve dans les contes de fées. Tout comme les sœurs de Cendrillon, Yu Ri suit docilement les traces de sa mère, qui lui enseigne tous les procédés de manipulation possibles et imaginables. Bonne élève, Yu Ri devient pour Jung Seo une redoutable persécutrice qui s’approprie absolument tout ce qu’elle a, y compris son petit ami, Song Joo, qu’elle projette d’épouser. Les manœuvres qu’elle emploie pour lui mettre le grappin dessus révèlent un esprit bien retors.
A l’âge adulte, Han Jung Seo perd absolument tout à cause de son accident, ou plutôt de la pulsion meurtrière de Yu Ri. En perdant la mémoire, elle perd de son identité. Passant pour morte auprès de son entourage, elle est recueillie par l’ex-mari de Tae Mi Ra (le père de Yu Ri et Tae Hwa), un raté pas bien méchant mais qui a un pois chiche dans la tête et flambe l’argent des autres, et par Tae Hwa, qui tire parti de la situation en basant leur nouvelle relation sur un mensonge. Pendant ce temps, Yu Ri a pris la place de Jung Seo en tant que fille unique au sein de la famille Han. Une drôle de manière de monter dans l’échelle sociale.
Le scénario est donc très tordu : Jung Seo et Yuri ont littéralement échangé de vie. Abusée de tous les côtés, Jung Seo est dépossédée non seulement de son identité mais aussi de sa condition sociale… Encore un thème typiquement coréen. L’idée n’est d’ailleurs pas sans rappeler le drama Autumn Tale (2000).
Amnésie et fatalité, moteurs du makjang
Au milieu de cette noirceur, Song Joo représente le seul espoir de l’héroïne pour reconquérir son identité. Oui, le principe est un peu macho puisque son salut dépend de lui. Mais qu’importe. Les moments lumineux partagés par Jung Seo et Song Joo pendant leur enfance (parmi lesquels l’inévitable séquence où ils se poursuivent en riant sur la plage, comme on en voit également dans les dessins-animés japonais) symbolisent le paradis perdu, l’innocence extatique qu’ils ne pourront jamais retrouver.
Parmi les forces venues contrecarrer leur bonheur, il en est une que l’on retrouve toujours dans ce type de fiction : la fatalité. Oui, nous parlons bien de cette puissance occulte et invisible qui détermine à l’avance le cours des événements. Comme dans les tragédies antiques, les personnages de Stairway to Heaven (et de bon nombre de mélodrames coréens) ne peuvent lutter contre les calamités qui s’abattent sur eux, ni même contre leur passion amoureuse qui les ramène constamment (et sadiquement) l’un vers l’autre malgré tous les obstacles entravant leur amour.
Les manipulations de Tae Mi Ra et Yu Ri ne sont que l’expression de cette force. La mère toute puissante de Song Joo, qui compte transmettre à son fils l’affaire familiale (un parc d’attraction qui n’est autre que le Lotte World Adventure !), a elle aussi son rôle à jouer alors qu’elle n’est pas une mauvaise personne. Elle incarne le poids des traditions et les contraintes exercées par les générations antérieures sur la nouvelle génération (encore un thème que l’on retrouve dans nombre de dramas).
Ainsi, lorsque Jung Seo revient, amnésique, sous l’identité fabriquée de Kim Ji Soo, elle devient aux yeux de Mme Cha une femme issue de la populace, donc indigne de son fils. Song Joo se retrouve donc pris dans un dilemme cornélien : décevoir sa mère (dont trahir sa lignée) en accomplissant sa quête de bonheur individuel ou au contraire assumer ses responsabilités familiales (et sociales) en renonçant à sa bien-aimée… Là encore, nous nageons en pleine tragédie grecque !
Jung Seo et Song Joo ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Mais leur passion sera-t-elle plus forte que tous ces obstacles ?
Plus on avance, plus leur histoire d’amour évoque aussi un classique du cinéma américain que nous connaissons tous : Love Story, film réalisé en 1970 par Arthur Hiller et qui a énormément marqué les Coréens – et pour cause puisqu’on y trouve des thèmes et procédés dramatiques proches des mélodrames coréens. Love Story est explicitement cité dans Stairway to Heaven : en découvrant le film dans le ciné-bus, les personnages se reconnaissent dans le destin tragique du couple de Ryan O’Neal et Ali McGraw…
Les personnages de Staiway To Heaven et leurs obsessions
Si les ressorts de la victimisation de Jung Seo, qui s’opère étape par étape et avec un sadisme assumé de la part de la scénariste, sont gros comme une maison, la psychologie des personnages, elle, s’avère bien pensée pour créer entre les principaux protagonistes une dynamique qui s’apparente à un cercle infernal susceptible d’entraîner tout le monde dans le malheur.
Une fois mise en place la situation inimaginable décrite plus haut – Jung Seo de retour sous une autre identité, Yu Ri vivant comme une usurpatrice à la place de Jung Seo – les personnages de Stairway to Heaven semblent chacun gouvernés par une obsession bien à eux : Song Joo veut retrouver Jung Seo, celle-ci veut reconquérir son identité (car oui, elle va retrouver la mémoire), Yu Ri veut tout prendre à Jung Seo, Tae Mira veut détruire Jung Seo…
Je ne révèlerai pas la véritable nature de l’obsession de Tae Hwa, car ce frère adoptif aux pensées incestueuses est l’élément imprévisible susceptible de tout chambouler, le personnage dont l’évolution surprend le plus dans cette histoire.
La caractérisation des personnages autour d’une obsession motrice aurait pu les rendre simplistes, mais ce n’est pas le cas. Là où le savoir-faire de la scénariste est indéniable, c’est dans l’ajout de quelques zones d’ombre, d’une part de mystère qui nous pousse constamment à nous interroger à leur sujet. Ainsi, on se demande pourquoi Jung Seo enfant ne parle pas à son père de la violence qu’elle subit au quotidien. D’ailleurs, comment est-il possible que celui-ci ne s’aperçoive de rien ? A l’exception du couple vedette du drama, l’histoire repose sur une véritable domination psychologique des femmes sur les hommes, qui semblent avoir abdiqué de toute forme de contrôle sur le destin familial.
On s’interroge aussi sur l’étrange contrat affectif qui s’établit entre Tae Mi Ra et Yu Ri : à partir du moment où la mère propose à la fille de la former à l’art de la manipulation, tout se passe comme si la fille devait être une réplique de sa mère (et lui obéir) pour s’en faire aimer. Enfin, on se demande pourquoi Song Joo ne rejette pas Yu Ri plus franchement et la laisse vivre dans l’illusion de leur mariage prochain. Est-ce par sadisme envers elle ou au contraire par pitié ?
Stairway to Heaven est peut-être outrageusement misérabiliste, mais la perversion du scénario et le sadisme de l’histoire envers l’héroïne ont quelque chose de fascinant. Les makjang ne sont pas des soap opéra de petits joueurs, ce sont des histoires d’une cruauté inimaginable !
Pour les beaux yeux de Choi Ji-Woo
Les acteurs de Stairway to Heaven participent beaucoup au charme du drama. Kwon Sang Woo (Queen of Ambition, Running Wild), en particulier, fait un travail d’interprétation assez subtil consistant à dévoiler par petites touches la véritable personnalité de Song Joo (ou devrais-je dire « Song Joo Oppa »), qui se comporte d’abord en parfait harceleur macho avec Kim Ji Soo (c’est-à-dire Han Jung Seo avant qu’elle ne retrouve la mémoire) pour révéler peu à peu ses failles mais aussi une certaine noblesse dans ses sentiments.
Quant à Choi Ji Woo (Winter Sonata, Temptation), qui interprète la fameuse Han Jung Seo, j’ai eu un peu de mal à m’habituer à ses mimiques enfantines mais j’avoue qu’au bout du compte, elle est parvenue à me toucher par sa fragilité et sa présence lumineuse, qui vient faire un juste contrepoids aux fléaux impensables qui s’abattent sur son personnage – et encore, je ne les révèle volontairement pas tous ici afin de ne pas spoiler le dénouement.
Les acteurs secondaires ne sont pas en reste : Shin Hyun Jun (Bichunmoo, Guns and Talks) est comme à son habitude excellent, et si Kim Tae Hee (Restless, Iris) est comme toujours le maillon faible du casting, le rôle de garce lui va comme un gant. Enfin, comment ne pas mentionner Lee Whee Hyang (General Hospital 1 et 2), flamboyante en marâtre machiavélique et perverse.
Comme toujours dans les dramas coréens, les décors ne sont jamais choisis au hasard. Ainsi, une grande partie du drama se déroule dans le parc d’attraction Lotte Adventure World, dont la connotation enfantine contribue à mettre en miroir les différentes étapes de la vie des personnages.
Le rappel de l’enfance et de l’innocence perdue s’opère également par le retour récurrent des personnages dans cette maison située en bord de mer (l’idée sera reprise dans de nombreux dramas, dont Sad Love Story avec Kwon Sang Woo). L’immense plage où Jung Seo et Song Joo viennent régulièrement se ressourcer vient exacerber leurs sentiments en sublimant leur amour, leur joie ou au contraire leur solitude (comme dans le final apocalyptique de l’épisode 17, qui m’a collé le frisson).
Le thème musical emblématique de Stairway to Heaven, un Ave Maria chanté par Rebecca Luker, apporte un souffle tragique mâtiné de mysticisme. Le titre Bogoshipda de Kim Bum Soo est quant à lui devenu un classique du genre dans l’univers des thèmes romantiques de dramas. Enfin, Stairway to Heaven doit bel et bien son titre à la célèbre chanson de Led Zeppelin, qui donne lieu à une très belle réinterprétation orchestrale utilisée dans les moments les plus mélancoliques du drama.
Le drama Stairway to Heaven est-il ringard ?
Les dramas de l’époque de Stairway to Heaven ont tellement marqué les Coréens que l’on en trouve encore des traces dans de nombreuses fictions d’aujourd’hui : combien de héros deviennent amnésiques, subissent des violences dans leur enfance ou sont dépossédés de leur identité ? Combien d’héritiers de chaebols doivent lutter contre leurs parents et le poids des conventions ? Combien de conflits entre personnages de conditions sociales différentes entraînent des tragédies ?
Aujourd’hui, à l’heure où la télé coréenne cherche à s’affranchir du makjang et les acteurs de leur image romantique (Choi Ji Woo et Kwon Sang Woo se retrouvaient en 2014 dans Temptation, dont le sujet subversif évoquait celui du film Proposition Indécente), un drama comme Stairway to Heaven doit paraître ringard pour la jeune génération coréenne. Avec son style visuel daté et ses micros parfois apparents, Stairway to Heaven a pris un petit coup de vieux. En à peine plus de dix ans, c’est incroyable ce que les dramas ont évolué tant sur le plan technique qu’artistique !
Malgré tout, un tel drama révèle déjà une maîtrise du rythme et un savoir-faire scénaristique indéniables. Il ne faut pas chercher à tout intellectualiser ou à chipoter sur le réalisme de tel ou tel détail (les explications sur les questions médicales sont parfois fumeuses). Ce qui compte, c’est la passion, le destin et la quête d’identité des personnages.
Le mieux est donc de plonger dans cette histoire sans réfléchir, de se laisser porter par l’engrenage tragique qui se déroule sous nos yeux. Et tant pis si le côté too much de certaines situations fait parfois sourire : on ne peut pas s’empêcher d’être ému par le dénouement de cette tragédie certes rocambolesque, mais qui n’en demeure pas moins traversée par une certaine poésie romantique.
Elodie Leroy
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