Photo Seo Ye Ji (Eve)

Eve Ep. 1-2 : Seo Ye Ji envoûtante dans un makjang de luxe

Seo Ye Ji revient en veuve noire dans le drama Eve, qui promet des émotions fortes agrémentées d’une touche sexy.

Treize ans après le meurtre de son père, Lee Ra El (Seo Ye Ji) revient sous une fausse identité pour s’introduire dans la famille de ceux qui ont détruit les siens. Sa cible est Kang Yoon Gyum (Park Byung Eun), CEO du conglomérat LY Group et époux de Han So Ra (Yoo Sun), une riche héritière. Pour ruiner définitivement ses ennemis, Ra El projette de déclencher une bataille juridique à 1,6 milliard de dollars autour d’un divorce. Mais elle doit également affronter des forces impitoyables et écrasantes. Lee Ra El sera-t-elle consumée par son désir de vengeance ?

Seo Ye Ji au cœur du scandale

Un an après son scandale autour de sa relation amoureuse (lire notre preview pour plus de détails), Seo Ye Ji démontre avec ce retour dans un rôle sulfureux qu’elle n’a pas froid aux yeux. Rien que pour cela, la star de It’s Okay to Not Be Okay nous impressionne déjà. Mais le drama est-il à la hauteur des attentes ? Pour l’instant, l’affaire se présente plutôt bien malgré quelques grosses ficelles.

Diffusé sur tvN et Viki depuis le 1er juin 2022, Eve débute dans l’affolement général par un scandale de mœurs, une manière intéressante, pour la production, d’assumer le choix de l’actrice principale. Tandis que le président Kang Yoon Gyum tient une conférence de presse pour vanter les résultats du conglomérat LY Group, les réseaux sociaux s’emballent sur une rumeur de liaison extraconjugale entre l’homme et une jeune femme dont l’identité reste un mystère.

La suite nous emmène trois mois plus tôt aux côtés des deux époux dans le quotidien glacial et clinquant de la haute société, un univers fermé dont les protagonistes ne se déplacent qu’en voiture de luxe, changent de tenue plusieurs fois par jour et crient sur leurs domestiques à la moindre contrariété.

Une personne extérieure issue du monde d’en bas va jouer les éléments perturbateurs. Sublimée par des plans esthétiques, Lee Ra El fait son entrée en scène remarquée au cours d’une scène de tango sensuelle. Elle captive instantanément Yoon Gyum, qui la revoit ensuite par l’entrebâillement d’une porte en train de faire l’amour avec un autre individu. Le piège se referme sur le riche homme d’affaires.

Entre mélodrame et tension érotique

Dans la lignée d’un Penthouse et autres mélodrames de luxe, Eve suit les codes du genre à la faveur d’une intrigue centrée sur une grande famille dysfonctionnelle et sur l’oppression exercée par les puissants sur les plus faibles. Avec ses personnages respectant scrupuleusement les stéréotypes du genre – l’héroïne au passé tragique, la riche héritière odieuse, le patriarche narcissique –, le scénario de Yoon Young Mi (The Good Witch) ne joue pas la carte de l’originalité, mais parvient à tisser son univers avec assez de doigté pour susciter la curiosité sur les personnages.

Eve s’agrémente aussi d’une pincée d’érotisme avec des scènes de sexe qui, sans être très osées, convoquent des émotions conflictuelles venant nourrir la tension érotique entre les protagonistes. Le réalisateur Park Bong Sub (Demon Catchers) sait mettre l’emphase sur l’attraction entre Yoon Gyum et Ra El en insistant sur leurs échanges de regards chargés de désir. Le fait que l’homme d’affaires se laisse envoûter par une inconnue est tout à fait crédible compte tenu de son quotidien terne et rigide, mais aussi de la maltraitance psychologique dont il fait l’objet dans sa belle-famille.

Magnétique à chacune de ses apparitions, Seo Ye Ji est le joyau principal d’un casting charismatique qui réunit Park Byung Eun (Lost) dans le rôle de Yoon Gyum, Yoo Sun (Hush) dans celui de So Ra, mais aussi Lee Sang Yeob (On the Verge of Insanity), qui tient le rôle du bienfaiteur de l’héroïne ressurgissant de son passé.

En résumé, ces deux premiers épisodes posent avec un savoir-faire indéniable les bases d’une histoire intrigante, qui à défaut d’être novatrice devrait réserver des sympathiques rebondissements. Si tout va bien, Eve pourrait devenir le pécher mignon de l’été pour les amateurs de makjang de luxe, un genre qui rime généralement avec roller coaster émotionnel.

Elodie Leroy

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