Running Man Australia

Recap : Running Man invite Rain et Kim Woo Bin en Australie

Le chanteur Rain et l’acteur Kim Woo Bin étaient les invités de ces trois épisodes épiques et drôles, aux péripéties made in Australia.

Nous vous avions annoncé le mois dernier que l’équipe de Running Man, le game show coréen diffusé chaque semaine sur SBS, se rendait en Australie entre le 22 et le 26 février 2014 pour le tournage d’une saga en trois parties, diffusées dans la foulée les 9, 16 et 30 mars derniers. Les invités ? Le chanteur Rain, star de la K-pop que l’on ne présente plus, et l’acteur montant Kim Woo Bin. Nous avons vus ces épisodes et nous n’avons pas été déçues du voyage : l’aventure australienne de Running Man s’impose comme un divertissement fendard doublé d’une belle promotion pour le pays d’accueil.

Coup de maître australien

Chaque fois qu’ils se déplacent dans un pays, les animateurs de Running Man sont accueillis dès l’aéroport par des hordes de fans venus spécialement pour l’occasion. Pour la première fois, le tournage s’est déroulé en dehors de l’Asie, plus précisément en Australie, destination très à la mode pour les émissions de télé ces jours-ci.

L’arrivée de l’équipe de Running Man en Australie n’est pas passée inaperçue, comme en témoignent les nombreuses fancams disponibles sur Internet. L’enthousiasme des fans était d’autant plus fort que les animateurs étaient accompagnés de deux invités de marque : le chanteur Rain et l’acteur Kim Woo Bin.

Saluons à ce titre le véritable coup de maître australien dans cette affaire. L’initiative de ce voyage vient en effet de Tourism Australia, l’office de tourisme australien, qui a officiellement invité l’équipe en sollicitant un partenariat avec la chaîne sud-coréenne SBS.

Les jeux ont d’ailleurs été montés en collaboration avec des organismes de tourisme locaux, telles que Tourism Victoria et Tourism & Events Queensland. « Running Man est un show dont la popularité est énorme en Corée du Sud, mais aussi à travers l’Asie – en Chine, à Singapour, au Japon, à Hong Kong, en Indonésie, en Malaisie et plus encore », explique Frances-Anne Keeler, Executive General Manager chez Tourism Australia. « Avec une telle visibilité auprès de plusieurs de nos cibles privilégiées en Asie, le show nous offre l’opportunité de promouvoir plusieurs destinations phares et attractions touristiques de l’Australie, à travers les yeux de célébrités bénéficiant d’une forte notoriété ».

Rain dans Running Man

L’opération Running Man en Australie n’est pas la seule entreprise médiatique actuelle destinée à promouvoir le tourisme en Australie : deux semaines plus tard, à la mi-mars, le pays accueillait l’émission japonaise de voyage Tabi Salad, toujours en partenariat avec les organismes de tourisme des régions visitées. Outre les populations asiatiques, l’Australie s’intéresse également à l’Europe, comme en témoigne le tournage de la saison 6 des Anges de la Téléréalité qui se déroule en ce moment même dans le pays – dommage que la France soit représentée par un programme-poubelle comme celui-ci, là où la Corée du Sud est représentée par une émission haut-de-gamme.

Pour recevoir l’équipe de Running Man, Tourism Australia a mis les petits plats dans les grands. Les moyens mis à disposition de l’équipe sont phénoménaux : une villa somptueuse, des véhicules à foison (hélicoptères, hydravions, bateaux, jeeps…), du personnel et des traducteurs anglais-coréen pour chaque attraction, une visite privative dans une réserve de kangourous et de koalas…

On savait que l’équipe de Running Man maniait des budgets importants – l’émission est tournée avec plus de soixante-dix caméras – mais on peut dire que l’accueil fut à la hauteur. « C’est une émission hilarante et c’est l’occasion pour les fans de Running Man de découvrir l’Australie avec un œil neuf et rafraîchissant », commente Frances-Anne Keeler.

Yoo Jae Suk déguisé en kangourou

Les aventures de l’équipe de Running Man au pays des kangourous s’étendent sur trois épisodes diffusés en mars dernier – dans la série, il s’agit des épisodes 188, 189 et 191. Contrairement aux précédentes sagas à l’étranger, notamment l’année dernière au Vietnam, ces épisodes ne se distinguent pas par une trame particulièrement sophistiquée. Il semble même que l’écriture du scénario se soit faite dans la précipitation.

Pour résumer l’intrigue, les deux premiers opus plantent leur décor d’abord sur la Gold Coast puis dans la ville de Melbourne. Ces deux épisodes sont réunis par une quête autour de quatre éléments – eau, terre, feu, vent – censés mener les participants à un trésor. Les joueurs sont répartis en équipes de deux et chacun est associé à un élément en fonction de la carte qu’il a piochée sans la regarder au début du premier opus. Les joueurs obtiendront des indices en fonction de leur classement dans les épreuves, ce qui leur donnera des atouts pour la race mission qui se déroulera à la fin du second opus.

La troisième partie est indépendante des deux premières : envoyés à Sovereign Hill, dans la banlieue de Ballarat, les running men passeront la majeure partie de l’épisode à faire une race mission en tenue de cowboys.

Si le scénario ne brille pas par son originalité, la valeur ajoutée de ce périple australien se situe ailleurs. Elle réside d’une part dans l’imagination toujours aussi débordante mise en œuvre pour élaborer les jeux les plus farfelus en exploitant les sites touristiques locaux.

On retiendra, entre autres, le trip mouvementé en hydravion au-dessus de la Gold Coast avec Yoo Jae Suk et Ji Suk Jin : hurlant à chaque virage de l’appareil, les animateurs s’efforcent d’enfiler un collier de perles (le principe de l’épreuve n’est pas sans rappeler le karaoké dans les montagnes russes de l’épisode 9 de Running Man).

Citons également la séance de plongée sous-marine épique autour de l’épave de l’île de Tangalooma. Ou la visite au parc Currumbin Wildlife Sanctuary, marquée par une épreuve de saut en hauteur en déguisement en kangourous avec une peluche dans la poche – rien que les réactions stupéfaites des animaux, les vrais, valent le détour ! – et par un jeu consistant à retrouver un koala précis dans le zoo après avoir vu sa photo. Yoo Jae Suk semble avoir tellement aimé son costume de kangourous qu’il ne le quitte plus pendant une bonne partie de l’émission.

Epreuve de dégustation pour Song Ji Hyo

Absente du premier épisode, Song Ji Hyo débute quant à elle dans le second opus par un parcours gustatif dans une charmante petite rue commerçante de Melbourne – et croyez-moi, si je me rends un jour sur place, je goûterai ces macarons fourrés au caramel et à la vanille qu’elle semble avoir tant apprécié !

L’autre valeur ajoutée de ces épisodes provient des contacts des animateurs de Running Man avec les locaux, un aspect toujours réjouissant dans les épisodes tournés à l’étranger – on se souvient du karaoké en plein air à Hong kong avec les jeunes tout autour, ou encore du chef cuisinier hilare au Vietnam.

Le peuple australien se révèle lui aussi très chaleureux, entre le personnel des attractions et les hommes qui se prêtent à des bras de fer avec Kim Woo Bin et Lee Kwang Soo. On aime aussi la séance de courses pour le repas du soir, ou comment une simple visite dans un supermarché peut se transformer en moment de bravoure, notamment lorsque Haha cherche désespérément du vinaigre balsamique mais ne parvient pas à trouver la juste intonation pour le terme en anglais.

La ruée vers l’Or version Running Man

Des trois épisodes, le dernier s’avère incontestablement le plus fun. Après un petit jeu introductif tourné dans la somptueuse State Library of Victoria, l’action nous embarque à Sovereign Hill, un parc d’attractions de 25 hectares situé dans la banlieue de Ballarat et recréant l’Australie du milieu du XIXe siècle, à l’époque de la Ruée vers l’Or dans le Victoria.

Nos amis sont censés avoir été projetés en 1854 et apparaissent vêtus de tenues de cowboys avec des chapeaux fantaisistes. Mais ils n’arrivent pas tous avec les mêmes atouts : selon les résultats des jeux précédents, chacun possède un certain nombre d’étoiles de shérif. Le but ? Arracher le nametag de ses adversaires pour s’approprier leurs étoiles, sachant que chacun ne peut éliminer que les joueurs moins gradés que lui. Il est cependant possible, pour les plus pauvres en étoiles, d’en acquérir en effectuant les attractions proposées par le parc : bowling à l’ancienne, exploration souterraine, recherche d’or…

Cette ultime race mission est l’occasion pour les animateurs de nous offrir quelques moments de comédie réjouissants. Sans spoiler l’intrigue, les facétieux Lee Kwang Soo et Haha, considérés comme faisant partie des plus faibles de la bande, vont quelque peu abuser de leur position de pouvoir prodiguée par les étoiles. A leurs risques et périls.

Les attractions donnent aussi l’opportunité aux animateurs d’échanger avec les Australiens, notamment le personnel du parc qui évolue lui aussi en costumes d’époque. On retiendra les échanges pétillants de Yoo Jae Suk avec un groupe de petites filles : l’animateur semble avoir tapé dans l’œil de l’une d’entre elles, qui ne le lâche plus. Il faut dire qu’il s’exclame comme à son habitude de manière très expressive en accomplissant sa tâche – elle a dû le prendre pour un clown et elle n’a pas complètement tort. Un moment très mignon, en tout cas.

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Rain très compétitif dans l’action

Qu’en est-il des invités dans ces épisodes ? Discret mais décontracté et toujours bon joueur, Kim Woo Bin participe à Running Man pour la troisième fois et commence à apprendre le métier, notamment l’art d’arracher les nametags des autres et d’élaborer des stratégies. Il doit cependant composer avec un autre invité de marque, le chanteur Rain, qui n’avait pas fait de variety show depuis son retour du service militaire et nous a fait craindre le pire au début du show…

Sportif et rapide comme l’éclair, Rain est visiblement venu avec l’intention ferme de gagner mais il oublie un peu, dans les deux premiers tiers du programme, que son rôle consiste aussi à divertir son public. Sans doute pour l’inciter à se départir de son sérieux, la production lui assigne d’abord Lee Kwang Soo comme coéquipier, mais Rain se montrera plus à l’aise dans la seconde partie avec Kim Jong Kook – un homme fort comme lui ! –, même si sa volonté de vaincre fait parfois un peu peur.

Heureusement, la popstar parvient à se détendre dans la troisième partie : on le voit plus d’une fois rire aux éclats, et ça fait plaisir. Finalement, l’une des prouesses de Running Man est peut-être d’avoir réussi à décoincer Rain !

Yoo Jae Suk

Choc culturel réussi

Un peu décousue sur le fond mais très efficace dans la forme, cette virée australienne n’égale pas les épisodes tournés à Hong Kong et au Vietnam mais le plaisir est largement au rendez-vous. Les puristes de Running Man pourront certes reprocher à ce périple australien d’adopter un ton trop promotionnel dans certaines scènes, notamment dans la partie dédiée à Melbourne, lorsque des bandeaux apparaissent à l’écran pour décrire les spécialités culinaires locales. Mais l’équipe du producteur Cho Hyo Jin semble tout de même avoir bénéficié d’une certaine liberté d’action puisque les jeux demeurent dans la pure tradition du show.

On retrouve fidèlement l’esprit des précédents Running Man tournés à l’étranger, avec cette approche de la culture locale foncièrement bienveillante et toujours « à hauteur d’homme », en s’attardant sur des réjouissances locales accessibles à tous, quitte à tourner dans des conditions difficiles, plutôt que de rechercher le luxe. Les animateurs de Running Man ont cette capacité unique à vous embarquer dans leurs aventures et à vous faire partager leur enthousiasme, goûtant sans hésiter la cuisine locale et multipliant les contacts avec la population. Le concept même de Running Man et le caractère très abordable de ses animateurs offrent une manière ludique de mettre en scène le choc des cultures.

On aimerait bien pouvoir en dire autant des reportages français tournés à Séoul par nos grandes chaînes, qui ressassent inlassablement les mêmes sujets afin de nous présenter la face la plus noire du pays sans nuance ni discernement (Canal+, France Télévision, même combat). Nos reporters feraient bien de s’ouvrir aux autres cultures avec un peu plus d’humilité, voire de s’intéresser à la télévision coréenne car celle-ci a énormément à leur apprendre…

En tout cas, on peut dire bravo aux animateurs et à l’équipe de Running Man pour ce premier voyage réussi en dehors des contrées asiatiques. Et bravo à l’Australie pour son superbe coup médiatique.

Elodie Leroy

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