Le drama romantique Nevertheless, avec Song Kang et Han So Hee, provoque des réactions contrastées chez les StellarSisters. Voici pourquoi.
Très attendu des amateurs de dramas romantiques, Nevertheless s’inspire du webtoon éponyme de Jung Seo. Diffusé sur JTBC depuis le 19 juin 2021 et bientôt disponible sur Netflix, l’objet était précédé d’une campagne alléchante misant sur le magnétisme des deux acteurs principaux, Song Kang et Han So Hee. Annoncé comme un drama explorant la relation amoureuse sur un ton réaliste, loin des clichés du genre, Nevertheless tient-il ses promesses ? Nous avons regardé l’épisode 1 et nous avons eu des réactions différentes.
Synopsis : Etudiante en art à l’université, Yoo Na Bi (Han So Hee) est sous le choc d’une rupture difficile. Alors qu’elle a perdu foi en l’amour, elle rencontre Park Jae Eon (Song Kang), un étudiant de son université dont l’attitude chaleureuse masque une indifférence aux autres.
« Envoûtant et romantique », l’avis d’Elodie Leroy
L’histoire débute par une blessure, celle de Na Bi, qui sort d’une relation toxique avec un manipulateur narcissique. En peu de scènes, un portrait touchant s’ébauche, celui d’une jeune femme d’aujourd’hui qui peine à s’affirmer face aux hommes et s’enferme dans une passivité qui lui joue des tours. Malgré ses réticences à s’investir dans une nouvelle relation, Na Bi se laisse séduire par un langage de séduction que Jae Eon maîtrise sur le bout des doigts. Un langage paradoxal, puisque le jeune homme se montre doux et chaleureux à son égard, tout en la brusquant pour l’inviter au contact physique.
A ce stade de l’histoire, la personnalité de Jae Eon demeure mystérieuse. Na Bi soupçonne Jae Eon de jouer avec elle. Est-elle de nouveau tombée entre les mains d’un manipulateur ou le traumatisme de sa relation précédente lui fait-il surinterpréter ses moindres gestes ?
Dans la lignée d’un Lovestruck in the City, avec lequel il partage le ton réaliste et le standing artistique, le drama Nevertheless n’a rien d’une classique comédie romantique à la coréenne. Ce premier épisode laisse présager d’un drama centré sur la psychologie de ses deux personnages principaux au moment de leur rencontre amoureuse et sur l’impact de leur histoire personnelle respective sur cette relation – un thème que l’on retrouve également dans Temperature of Love.
La réalisatrice Kim Ga Ram (Flower Crew: Joseon Marriage Agency), qui s’offre les services du compositeur de musique de films Kim Tae Seong (Extreme Job), exploite joliment le cadre narratif et ses multiples allusions à l’art, tout en émaillant le récit de moments atmosphériques donnant la part belle à l’alchimie entre les deux acteurs principaux.
Justement, les face-à-face entre Song Kang et Han So Hee distillent un charme hypnotique. Après sa performance naturelle dans Navillera, Song Kang est tout simplement radieux en séducteur trop parfait pour être honnête, mais que l’on a tout de même envie d’aimer. Quant à Han So Hee, que nous avons récemment vue en femme fatale dans The World of The Married, elle se fond avec facilité dans la peau de cette jeune femme inhibée. La réalisation cultive une ambiguïté intéressante : Jae Eon prend le contrôle de la relation – il se montre tactile, insistant -, mais le point de vue choisi est celui de Na Bi, ce qui confère à cette dernière la faculté à guider le regard et les émotions du spectateur.
Il reste à savoir si l’histoire restera consistante jusqu’à la fin et si la subtilité de ce premier épisode restera intacte jusqu’au bout. Pour l’instant, la magie opère avec ce début envoûtant et romantique.
« Une petite déception », l’avis de Caroline Leroy
Tous les espoirs étaient permis avec Nevertheless, dont la note d’intention alléchante laissait présager d’une série romantique au ton singulier. Malgré quelques scènes réussies et des qualités plastiques indéniables, le premier épisode ne se montre toutefois pas vraiment à la hauteur des attentes.
Tout avait pourtant bien démarré. Nevertheless nous introduit en effet avec une certaine efficacité au passé récent de son héroïne, Nabi. Celle-ci reste encore traumatisée par sa relation avec un artiste plus âgé, qui s’est avéré être un véritable pervers narcissique. On découvre donc une jeune femme certes timide, mais tout de même capable de sortir de sa propre volonté d’une situation d’emprise. Han So Hee est convaincante, en particulier dans cette première partie qui la montre en victime.
Si l’on en juge par les événements qui suivent, Nabi a néanmoins tendance à rechercher la compagnie d’un certain type d’homme. Lorsque Jae Eon, un étudiant en art comme elle, commence à lui faire du rentre-dedans, quitte à prendre certaines libertés comme lui toucher le visage ou lui prendre la main alors qu’ils se connaissent à peine, elle ne voit rien venir. Elle semble même avoir envie de se précipiter dans le piège. Song Kang est ambigu à souhait dans le rôle de Jae Eon, ce qui contribue à mener également en bateau le spectateur.
Pour le moment, l’intérêt de Nevertheless semble donc résider dans la peinture d’une relation toxique entre une ingénue et un séducteur, ce qui est plutôt intéressant.
Le reproche que l’on peut cependant faire au drama, c’est de ne pas accorder le fond et la forme. Alors que son argument principal repose sur son approche réaliste des relations amoureuses, la réalisatrice nous immerge à l’inverse dans une ambiance très rose bonbon, renforcée par une musique au piano omniprésente censée exprimer la naïveté de l’héroïne. Si l’on ajoute à cela un rythme plutôt lent, sans véritable temps fort, autant dire que l’ensemble paraît assez long à l’arrivée (l’épisode dure près d’1h10).
Ce parti-pris onirique fonctionne bien le temps de quelques scènes, notamment lorsque Nabi est soudainement troublée par l’audace de Jae Eon, sans savoir tout à fait sur quel pied danser. Toutefois, on aurait souhaité un ton plus brut, plus sensuel pour dépeindre cette rencontre que l’on devine dangereuse pour la jeune femme. Une réalisation davantage dans la lignée des œuvres de An Pan Seok (Secret Love Affair, Something In The Rain), par exemple.
Nevertheless est donc une petite déception, mais on lui laisse tout de même le bénéfice du doute eu égard à son propos prometteur, à son casting et au souvenir de certains plans qui flattent la rétine.
Et vous, que pensez-vous de Nevertheless ? Le débat est ouvert ! N’hésitez pas à poster votre avis en bas de page.
Caroline & Elodie Leroy
Lire aussi :
Doom At Your Service, Park Ho Young et Seo In Guk : avis à chaud