Sisyphus: The Myth Ep. 1-2 : Park Shin Hye dans l’action

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Le drama Sisyphus: The Myth se présente comme un cocktail prenant d’action et de science-fiction, dans lequel Park Shin Hye nous épate avec des scènes de combat impressionnantes.

La science-fiction est décidément en vogue en Corée du Sud, et ce n’est pas pour nous déplaire. Diffusé sur JTBC depuis le 17 février 2021 et disponible sur Netflix à partir du 15 avril 2021, le drama Sisyphus: The Myth démarre sur les chapeaux de roues avec des scènes d’action généreuses, tout en posant les bases d’un mystère intrigant autour d’une affaire de voyage dans le temps. La qualité de la production est servie par un casting judicieux emmené par Cho Seung Woo, excellent en scientifique excentrique, et Park Shin Hye, qui surprend à contremploi dans son rôle de fugitive et de combattante.

Sisyphus: The Myth (JTBC)
Sisyphus: The Myth

Dystopie et immigrants temporels

Dès les premières minutes, le drama nous immerge dans un monde dystopique en ruines, où des réfugiés sont marqués au bras par des numéros. Au milieu de ce chaos, une jeune femme du nom de Gang Seo Hae (Park Shin Hye) fait ses adieux à son père. Elle s’apprête à voyager dans le temps jusqu’en 2020. Son père lui donne deux conseils : fuir dès son arrivée et éviter à tout prix un homme du nom de Han Tae Sul.

En 2020, Han Tae Sul (Cho Seung Woo), scientifique de renom et dirigeant de l’entreprise Quantum and Time, est pris dans un accident d’avion. Grâce à ses connaissances en aéronautique et à son ingéniosité, il parvient de justesse à faire atterrir l’appareil. Les causes de l’accident restent cependant mystérieuses. Ses découvertes l’amènent à soupçonner une implication de son frère mort 10 ans auparavant.

Park Shin Hye (Sisyphus: The Myth)
Gang Seo Hae (Park Shin Hye)

Réalisé par Jin Hyuk (The Legend of the Blue Sea) et écrit par Lee Je In et Jeon Chan Ho, Sisyphus: The Myth place la barre très haut, affichant des qualités de production qui justifient pleinement le budget du drama – environ 20 millions de dollars. Qu’il s’agisse de la catastrophe aérienne (qui prend dignement la suite de celle de Vagabond) ou des combats violents dans lesquels Park Shin Hye met des dizaines d’hommes au tapis comme une pro, Sisyphus : The Myth déménage avec des scènes d’action maîtrisées, tout en déployant un univers crédible et une galerie de personnages consistants.

L’histoire poursuit l’exploration du double thème du voyage temporel et des mondes parallèles, à l’instar du récent Alice. Sauf que l’existence de réalités alternatives semble pleinement admise dans le futur imaginé dans Sisyphus: The Myth. Envoyés par le Bureau de Contrôle, des agents veillent semble-t-il à ce que les voyageurs clandestins ne s’introduisent pas dans une temporalité qui n’est pas la leur – l’idée évoque forcément les agents de Matrix, en plus décontractés.

Cho Seung Woo (Sisyphus: The Myth)
Han Tae Sul (Cho Seung Woo)

Avec une clarté et une efficacité narrative admirables, la série nous permet de suivre en parallèle les péripéties de Seo Hae, qui se trouve fugitive dans un univers qu’elle découvre (le monde présent), et l’enquête de Tae Sul, dont les certitudes sont bouleversées lorsqu’il commence à douter de la mort de son frère. L’intelligence du scénario réside dans sa manière de planter ses deux protagonistes principaux en leur associant immédiatement des enjeux émotionnels. Seo Hae et Tae Sul ont en commun la douleur d’une séparation avec un membre de leur famille, ce qui les rend immédiatement humains et attachants.

Park Shin Hye en combattante

Acteur versatile et charismatique s’il en est, Cho Seung Woo, le héros de Stranger 1 et 2, fait des étincelles dans son rôle de PDG en déclin dans le monde des affaires, mais qui n’a jamais perdu son sens de l’humour ni son goût pour les expériences manuelles. L’ingéniosité de son personnage, qui se montre capable de construire une bombe avec trois bouts de ficelles, et sa capacité à activer ses cellules grises en situation de danger extrême ne sont pas sans rappeler un certain MacGyver (l’original, pas le remake !). On est impatient de voir Tae Sul s’allier avec Seo Hae, qui devrait être chargée de le protéger.

C’est surtout Park Shin Hye qui surprend dans Sisyphus: The Myth. Avec son regard intense et son attitude de fugitive, l’actrice de Memories of the Alhambra, qui révélait déjà sa volonté de faire de l’action dans le film #Alive, se fond dans la peau de son personnage de combattante avec assurance. Elle apporte à Seo Hae une bonne dose de mystère et même une touche sexy lorsque la jeune femme fuit, pieds nus et vêtue d’une simple chemise fluide, un groupe d’hommes armés. Park Shin Hye confirme son goût pour les personnages de femmes fortes et réalise de véritables prouesses dans l’action, soutenue en cela par un travail de qualité sur les chorégraphies et les jeux de caméra.

A ce propos, nous avions affirmé dans notre avis à chaud sur L.U.C.A. : The Beginning que les plans-séquence étaient à la mode depuis My Country: The New Age. Le drama Sisyphus : The Myth nous le prouve une fois encore dans l’épisode 2, au cours d’un long plan sans coupure dans lequel Park Shin Hye affronte une horde d’hommes enragés dans un appartement. Une performance méritoire pour l’équipe des cascades et pour l’actrice.

Le mythe de Sisyphe

Parmi les acteurs secondaires, Sung Dong Il (The Cursed) fait une première apparition inquiétante dans l’épisode 2. Sa présence devrait apporter encore plus de sel à l’univers de la série. Plusieurs des personnes qui gravitent autour de Han Tae Sul inspirent d’ores et déjà des suspicions – la psychologue et ex-petite amie jouée par Jung Hye In (Rugal), le vice-président de Quantum and Time joué par Tae In Ho (Stranger 2) et bien sûr le frère disparu interprété par Heo Joon Seok (Sweet Home). Seul le sympathique Sun, interprété par Chae Jong-Hyeop (Hot Stove League), paraît foncièrement innocent, mais il n’est pas impossible que le scénario nous réserve des retournements de situation.

Une question nous taraude à l’issue de ces deux épisodes : quel est le rapport avec le mythe de Sisyphe, de la mythologie grecque ? Les prochains opus devraient nous en apprendre davantage sur les règles régissant l’univers du drama, qui nous sont livrées au compte-gouttes de manière quelque peu cryptique.

Chae Jong Hyeop (Sisyphus : The Myth)
Sun (Chae Jong-Hyeop)

Une chose est sûre, le drama Sisyphus : The Myth démarre fort et prouve une fois de plus que les Coréens, qui furent longtemps à la traîne dans la science-fiction, n’ont désormais plus rien à envier aux Américains en matière d’imagination et de production.

La date de sortie de Sisyphus: The Myth sur Netflix France n’est pas encore confirmée, mais elle devrait être proche, puisque la plateforme a déjà créé une fiche à cet effet.

Elodie Leroy

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