Photo Alchemy of Souls (Netflix)

Alchemy of Souls Ep. 1-4 : un spectacle généreux entre magie et arts martiaux

Bientôt disponible sur Netflix, le drama Alchemy Of Souls offre un cocktail réjouissant d’action, de surnaturel et d’humour. Notre avis sur les épisodes 1 à 4.

Jang Uk (Lee Jae Wook) est le fils de l’une des quatre familles les plus éminentes du pays de Daeho. Mais en raison d’une malédiction, il lui est interdit de développer son énergie et d’apprendre les arts martiaux. Un jour, il rencontre une jeune femme du nom de Mu Deok (Jung So Min). En réalité, le corps de celle-ci est habité par Naksu, une assassin d’élite recherchée dans le pays. Lorsque Jang Uk découvre son identité, il lui propose un marché : devenir officiellement sa servante, tout en lui enseignant secrètement les arts martiaux.

Jang Uk (Lee Jae Wook)

Au pays des sœurs Hong

Les dramas de Hong Jung Eun et Hong Mi Ran sont toujours très attendus des amateurs de légendes et d’aventures, et ce n’est pas pour rien. Les talents de conteuses d’histoires des deux sœurs, auxquelles nous devons les scénarios de My Girlfriend is a Gumiho, The Master’s Sun, A Korean Odyssey ou encore Hotel del Luna, ne sont plus à prouver.

Diffusé depuis le 18 juin 2022 sur tvN et prévu le 23 juillet sur Netflix France, Alchemy of Souls se déroule dans un pays imaginaire et s’inscrit ainsi dans le genre de l’heroic fantasy, un parti pris rare dans les dramas coréens – Arthdal Chronicles était le premier à avoir emprunté cette voie de manière aussi franche.

Mu Deok (Jung So Min)

Bienvenue au milieu des mages, des échangeurs d’âmes et des enregistreurs de constellation. Alchemy of Souls nous immerge dans un monde médiéval à la faveur d’un récit habilement construit, qui captive par son rythme bien dosé et ses personnages très vivants. Le mélange de fantastique et de joutes martiales virevoltantes évoque bien sûr les wu xia pian à la Tsui Hark (Legend of Zu), mais la comparaison s’arrêtera là. Puisant leurs inspirations aussi bien du côté des mangas (Fushigi Yugi) que de la littérature fantastique (Harry Potter), les sœurs Hong imaginent une mythologie foisonnante régie par ses propres règles, et qui nous est dévoilée pas à pas au fil des épisodes.

A la réalisation soignée de Park Joon Hwa (What’s Wrong With Secretary Kim?) s’ajoute un joli travail sur la direction artistique. Celle-ci revisite les costumes et décors des sageuk coréens pour créer un style à la fois unique et marqué culturellement, ce qui confère au drama une forte identité visuelle. Sur ce plan, l’effet est plus réussi que dans Arthdal Chronicles, qui s’inspirait avec plus ou moins de bonheur du style médiéval européen.

Seo Yul (Hwang Minhyun)

Lee Jae Wook, élève de Jung So Min

L’autre point fort d’Alchemy of Souls est sa galerie de personnages immédiatement attachants, à commencer par les deux héros, Jang Uk et Mu Deok, dont les échanges pétillants apportent beaucoup de fraîcheur au drama. L’argument comique repose sur une répartition des rôles contradictoire et une lutte pour savoir qui commande – Mu Deok est le maître d’arts martiaux de Jang Uk, mais doit aussi se faire passer pour sa servante.

Il faut dire que les deux acteurs révèlent – sans jeu de mot – une alchimie réjouissante. Lee Jae Wook (Do Do Sol Sol La La Sol, Extraordinary You) excelle dans le rôle de Jang Uk, personnage solaire au tempérament désinvolte, qu’il aborde avec une énergie contagieuse et une bonne dose d’autodérision.

Il trouve une partenaire de choc avec Jung So Min (Because This Is My First Life, My Father is Strange), qui a beaucoup de répondant avec son regard perçant et sa moue adorable. L’actrice passe avec une aisance remarquable d’un parler solennel lorsque Naksu s’exprime en son nom, à un accent paysan comique quand elle se fait passer pour une simple servante.

On espère seulement que le personnage féminin ne se laissera pas enfermer dans un rôle trop passif. Les scènes où elle s’évanouit sont un tantinet trop nombreuses à notre goût, même si les sauvetages par le héros réservent toujours quelques instants poétiques.

Cho Yeon (Arin)

Alchemy of Souls met également en scène une flopée de personnages secondaires bien campés. On apprécie Yoo In Soo (All Of Us Are Dead) en jeune noble au caractère jovial, Shin Seung Ho (D.P.) en prince hautain mais peut-être pas si méchant, Yu Jun Sang (Demon Catchers) en leader charismatique mais borné, Lee Do Kyung (Arthdal Chronicles) en vétéran à côté de la plaque, Jo Jae Yoon (Mouse) en manipulateur animé par de sombres desseins et bien sûr Ko Yoon Jung (Law School) dans le rôle de la charismatique Naksu. Le maillon faible du casting est Hwang Minhyun de NU’EST (Live On), qui doit encore développer son jeu pour convaincre pleinement – il faut malgré tout admettre qu’il a la classe dans ses costumes soyeux.

Vous l’aurez compris, Alchemy of Souls s’annonce comme un divertissement fun et plein d’imagination. Le drama sera disponible sur Netflix France à partir du 23 juillet 2022.

Elodie Leroy

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Alchemy of Souls

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