Yang Se-Jong en 6 répliques (vidéo)

par Caroline & Elodie Leroy

Découvrez Yang Se-jong à travers ses répliques de drama les plus mémorables, à l’occasion de ses trois ans de carrière.

Souvenez-vous. Yang Se-Jong apparaissait pour la première fois sur un écran télévisé le 8 novembre 2016, date de diffusion de l’épisode 2 de Romantic Doctor, Teacher Kim sur la chaîne SBS. Depuis cette belle entrée en scène, il a incarné pas moins de huit rôles différents dans cinq dramas coréens de genres variés et décroché plusieurs prix d’interprétation, parmi lesquels le prestigieux prix Baeksang Arts de la révélation masculine.

Aujourd’hui, Yang Se-Jong élargit son public en livrant une prestation brillante dans le rôle principal de la série historique à gros budget My Country, diffusée simultanément sur JTBC et sur Netflix.

Yang Se-Jong possède une solide formation d’acteur. Cette expertise s’exprime dans tous les aspects de son interprétation, depuis son regard jusqu’à ses expressions faciales détaillées, en passant par son langage corporel élaboré. Elle se reflète également dans son art de déclamer son texte. Le soin qu’il apporte à la diction, à l’intonation et à la prononciation confère ainsi à chacune de ses répliques un sens et une émotion particulières.

Cet article et la vidéo qui l’accompagne sont un peu notre manière de rendre hommage à ce jeune acteur au talent exceptionnel, ainsi qu’à ses personnages inoubliables. C’est parti pour un tour d’horizon des répliques marquantes des dramas de Yang Se-Jong !

« Tu peux l’esquiver, si tu ne veux pas » – On Jung Sun

« 피해, 싫으면 » (온정선)
Drama : Temperature of Love

On Jung Sun (Yang Sejong) dans le drama Temperature of Love

On Jung Sun est le personnage le plus romantique de cette sélection. A peine a-t-il fait la connaissance de la belle Lee Hyun Soo (Seo Hyun-Jin) lors d’une sortie nocturne, qu’il lui propose de sortir avec lui. Leur relation prend un tour nouveau lorsqu’ils échangent un baiser dans un train.

La scène est restée célèbre non seulement pour sa beauté et sa sensualité, mais également pour l’une de ses répliques. « Tu peux l’esquiver, si tu ne veux pas » (« 피해, 싫으면 », prononcez « pihae shilhûmyeon ») : ces mots sont ceux que Jung Sun adresse à Hyun Soo après lui avoir déclaré qu’il avait envie de l’embrasser. Cependant, tout est dans la manière de le dire. Avec son regard intense et langoureux, sa voix douce mais ferme, Yang Se-Jong a propulsé cette phrase au rang des répliques cultes de drama.

Scène de baiser de Seo Hyun Jin et Yang Se Jong dans Temperature of Love

A l’époque de la diffusion de Temperature of Love, cette réplique a donné lieu à plusieurs titres dans la presse coréenne, qui l’a qualifiée de « all-kill ». Elle est si connue que Yang Se-Jong a dû plusieurs fois répondre aux questions des journalistes à ce sujet. Encore aujourd’hui, il n’est pas rare qu’il doive la déclamer de nouveau à l’occasion de ses fan meetings coréens et japonais.

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« C’est marrant » – Lee Sung Hoon

« 재밌네 » (이성훈)
Drama : Duel

Lee Sung Hoon est le rôle qui a changé la carrière de Yang Se-Jong. Ou plutôt l’un des deux rôles, puisque le rôle ne peut pas être dissocié de Lee Sung Joon. Dans ce thriller SF passionnant, Yang Se-Jong interprète deux clones humains dont les caractères sont radicalement opposés.

Lee Sung Hoon (Yang Se  Jong) dans l'épisode 1 de Duel

Tueur solitaire servant les intérêts de sinistres individus, Sung Hoon peut être considéré comme le bad guy du drama. Il assassine froidement ses victimes. En parallèle, il poursuit une quête de vengeance contre ses créateurs, ce qui l’amène à se servir de l’innocent Sung Joon en le faisant accuser de ses crimes. C’est aussi Sung Hoon qui kidnappe la petite Soo Yeon, fille du policier Jang Deuk Cheon (Jung Jae-Young). La petite fille parvient cependant à établir un lien affectif avec lui, contre toute attente.

Nous avons choisi la réplique « C’est marrant » (« 재밌네 », prononcer jaeminnae) pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle intervient dans la première apparition de Sung Hoon en dehors du flash back sur le kidnapping de Sooyeon. Il s’agit aussi de la première scène réunissant Sung Hoon et Sung Joon, sous les yeux de Deuk Cheon : tandis que Deuk Cheon tabasse Sung Joon sur le quai de l’Express Bus terminal, Sung Hoon se tient debout derrière la vitre et observe la scène avec intérêt. Enfin, son attitude est étrange. Hors-la-loi, il porte une capuche noire pour se cacher, mais se tient bien en évidence pour être vu par les deux hommes, en particulier par Deuk Cheon.

Duel, épisode 9  : Lee Sung Hoon (Yang Se Jong)

Une fois encore, Yang Se-Jong fait preuve d’un réel talent dans sa manière de déclamer sa réplique. Le ton est à la fois ironique et ambigu. Sung Hoon semble amusé par la situation, mais son sourire s’éteint avant la fin de la phrase. Cherche-t-il uniquement à provoquer Deuk Cheon ou a-t-il une autre idée derrière la tête ? Quels sont ses sentiments vis-à-vis de Sung Joon ? Se réjouit-il vraiment de le voir se faire dérouiller ?

Dans l’épisode 9, Sung Hoon nous ressert cette réplique dans un contexte différent, mais toujours en présence de Deuk Cheon. Cette fois, son sourire est à la fois inquiétant et triste. Yang Se-Jong trouve une intonation de voix très subtile pour transmettre toute l’ambiguïté des émotions de Sung Hoon, dont les véritables motivations (et émotions) demeurent encore mystérieuses à ce stade de la série.

Duel : le clone Lee Sung Hoon est joué par Yang Sejong

« Je sais pas ! C’est pas moi ! » – Lee Sung Joon

« 나 몰라 ! 나 아니야 ! » (이성준)
Drama : Duel

Le clone Lee Sung Joon endure un traitement particulièrement brutal durant les premiers épisodes de Duel, après avoir été injustement accusé par le policier Jang Deuk Cheon d’avoir kidnappé sa fille Soo Yeon. Tandis qu’il se fait jeter parterre, rouer de coups, voire plaquer au sol avec un pistolet sur la tempe, il ne recueille que l’indifférence des policiers et des procureurs, qui semblent s’être mis d’accord pour le faire enfermer. Pire, plus il hurle son innocence en disant la vérité, et plus sa parole est mise en doute.

Duel ; Yang Se Jong dans le rôle de Lee Sung Joon

Les premiers mots que Sung Joon est amené à prononcer bien malgré lui tiennent ainsi dans ce cri du cœur : « Je sais pas ! C’est pas moi ! Je vous dis que c’est pas moi ! ». Yang Se-Jong décline la réplique sous tous les tons possibles, oscillant entre peur panique, refus énergique, élans implorants et résignation complète.

Si Sung Joon nous est introduit comme un véritable martyr, sa relation avec son tortionnaire Deuk Cheon finira heureusement par s’apaiser avec le temps et les épreuves. Cette évolution s’avère d’ailleurs très bien développée tout au long de cet étonnant thriller.

Il existe également une histoire derrière cette réplique. Comme nous l’avons précisé, dans Duel, Yang Se-Jong incarne deux clones aux personnalités radicalement différentes. Soit un défi particulièrement difficile pour un acteur, qui plus est pour un acteur débutant !

Lee Sung Joon (Yang Se Jong) menacé de mort dans Duel

Sous la suggestion de l’acteur Jung Jae Young, Yang Se-Jong a donc créé des « incantations » associées aux deux personnages, qu’il récitait avant chaque prise. Pour l’innocent Sung Joon, c’était la supplique suivante : « Je sais pas, Monsieur, je sais pas! » (“나 몰라, 아저씨, 나 몰라!”). A l’inverse, il s’immergeait dans le clone tueur Lee Sung Hoon avec ces paroles menaçantes : « Je vais vous tuer! » (“죽여 버릴 거야”).

Le résultat est bluffant !

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« J’ai fait des simulations en regardant des vidéos sur internet » – Do In Beom

« 이미 인터넷에서 동영상으로 몇번 시뮬레이션을 해봤다! » (도인범)
Drama : Romantic Doctor, Teacher Kim

Dans cet excellent drama médical, Yang Se-Jong interprète un jeune chirurgien du nom de Do In Beom. Romantic Doctor, Teacher Kim est le premier drama de sa carrière à avoir été diffusé à la télévision.

Gosse de riche de l’équipe, Do In Beom a été placé à l’hôpital Doldam par son père, le directeur de l’hôpital Geodae de Séoul, avec lequel il entretient une relation conflictuelle. Do In Beom devient vite le rival de Kang Dong Joo (Yoo Yeon-Seok) pour les beaux yeux de Yoon Seo Jung (Seo Hyun-Jin). Il incarne aussi tout ce que Kang Dong Joo déteste : un homme « bien né » qui réussit grâce à papa et non par son travail acharné. Sur la durée, le personnage se révèle plus complexe et attachant que prévu grâce à une écriture soignée, et bien sûr grâce à l’interprétation de Yang Se-Jong.

« J’ai fait des simulations en regardant des vidéos sur Internet« … Cet argument est mis en avant à plusieurs reprises par Do In Beom pour justifier d’avoir menti en prétendant avoir l’expérience d’une opération qu’il n’a jamais pratiquée. Le jeune médecin fait preuve d’une absolue mauvaise foi, mais jette cet argument avec assurance. Il ne semble pas voir ce qui cloche dans son raisonnement !

Dans l’épisode 15, après une pancréatectomie distale périlleuse, Kang Dong Joo n’en peut plus. Prêt à en découdre, il prend à parti Do In Beom sur ses mensonges – précisons que Kang Dong Joo n’a pas non plus un caractère facile. Cette réplique met le feu aux poudres. Quelques secondes plus tard, les deux hommes en viennent aux mains comme des lycéens, obligeant le monsieur sécurité de Doldam à intervenir. Un moment culte pour les fans de ces deux personnages ! Ils devront s’expliquer un peu plus tard dans le bureau de Kim Sabu (Han Seok-Gyu)…

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« Jeom Jeom Jeom » – Gong Woo Jin

« 점점점 » (공우진)
Drama : Still 17

Gong Woo Jin est un personnage romantique, à l’instar de On Jung Sun, cependant il ne ressemble en rien à ce dernier, en termes d’écriture comme d’interprétation.

Au début de Still 17, Woo Jin est un jeune homme de 30 ans complètement renfermé sur lui-même en raison d’un traumatisme vécu à l’âge de 17 ans. Fuyant les relations sociales, il ne se déplace jamais sans ses écouteurs dans les oreilles, dans lesquels ne se joue aucune musique. Woo Jin sort peu à peu de sa coquille au contact de Woo Seo Ri (Shin Hye-Sun), une violoniste de 30 ans qui a gardé l’esprit d’une ado de 17 ans à la suite d’une longue période de coma.

Tandis que les deux jeunes gens tombent amoureux, ils harmonisent par petites touches leurs univers respectifs faits d’étranges manies et de mots que eux seuls comprennent. La réplique que nous avons choisie, « Jeom jeom jeom », symbolise cette osmose salutaire qui s’effectue entre Woo Jin et Seo Ri. C’est en effet avec cette bizarre suite d’onomatopées que Seo Ri ponctue la plupart de ses phrases lorsqu’elle s’emballe, telle une adolescente. Sans le voir venir, le taciturne Woo Jin va peu à peu se surprendre à adopter son langage, et par là à s’autoriser enfin un peu de fantaisie.

« Jeom » (점) veut dire point en coréen, tandis que « Jeom jeom » signifie « graduellement ». « Jeom jeom jeom » peut être traduit par « points de suspension » ou « trois petits points » : c’est d’ailleurs ainsi que la réplique se comprend dans la scène que nous avons choisie en illustration.

Gong Woo Jin, surnommé « Mr Gong » par ses proches et ses collègues, et « Monsieur » par Seo Ri, représente un challenge dans la carrière de Yang Se-Jong. Il s’agit en effet d’un homme timide, discret, dont le charme grandit à mesure qu’il ouvre son cœur et retrouve le sourire. L’acteur livre une prestation à la fois tout en délicatesse et riche de détails, qui fait de cet homme a priori ordinaire un personnage unique.

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« Je suis venu pour vous tuer, votre altesse ! » – Seo Hwi

« 대군, 왔어. 죽이러. » (서휘)
Drama : My Country: The New Age

Drama historique d’action, My Country: The New Age permet à Yang Se-Jong d’accéder à un premier rôle dans un blockbuster.

Fils d’un général déchu, Seo Hwi mène une vie modeste, jusqu’à ce que son meilleur ami, Nam Sun Ho (Woo Do-Hwan) le trahisse en orchestrant sa mobilisation de force dans l’armée. A son retour des années plus tard, il a été dépouillé de sa vie. Même sa sœur, Yeon (Cho Yi-Hyun), a perdu la mémoire. Pour découvrir la vérité sur la mort de son père et revoir sa sœur, il se lance dans un jeu périlleux utilisant la haine qui oppose le prince Yi Bang Won (Jang Hyuk), qui ambitionne de prendre possession du trône, et Nam Jeon (Ahn Nae-Sang), le père de Sun Ho, qui est aussi un intrigant politique doublé d’un manipulateur narcissique.

Yang Se Jong et Jang Hyuk
Yang Se Jong et Jang Hyuk

Seo Hwi n’est pas tout à fait un loup solitaire, puisqu’il œuvre avec trois complices, mais il garde une forme d’indépendance dans le jeu politique. Il ne prête allégeance à personne et poursuit une quête personnelle. Montrant des qualités exceptionnelles au combat, il ne rate jamais sa cible au tir à l’arc. Les moments où il utilise ses talents sont souvent accompagnés d’un thème musical évoquant le genre du western. Il faut dire que Seo Hwi a des allures de personnage de western.

Dans My Country: The New Age, nous avons choisi la réplique « Je suis venu pour vous tuer, votre altesse ! » (épisode 8) pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle clôture une scène d’action redoutablement efficace, au cours de laquelle Seo Hwi traverse la demeure de Yi Bang Won et combat tout un tas d’ennemis pour atteindre sa cible. Ensuite parce que le face-à-face avec le prince marque un tournant dans leur relation. Le jeune homme a été envoyé par Nam Jeon pour tuer Yi Bang Won, mais il est difficile de croire qu’il obéisse à une telle injonction. Après tout, Bang Won représente son seul espoir de se venger un jour de Nam Jeon.

Enfin, cette réplique violente et familière, associée à une marque de respect (« votre altesse »), représente bien le rapport de Seo Hwi à la noblesse. A force de l’envoyer effectuer des basses tâches, ces hommes de pouvoir se laissent mine de rien approcher par lui, tout en doutant de lui. Nam Jeon et Yi Bang Won jouent tout deux un jeu dangereux en utilisant Seo Hwi !

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Et vous, quelles sont les répliques de Yang Se-Jong, ou même ses rôles, qui vous ont le plus marqués ? N’hésitez pas à partager vos impressions sur ses personnages en bas de page.

Retrouvez aussi le deuxième article de notre série de portraits d’acteurs : Lee Joon-Gi en 7 rôles inoubliables.

Caroline & Elodie Leroy

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