Photo Lee Joon Gi (Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun) - credits : tvN

Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun Ep. 1-2 : mieux que la saison 1 ?

Portée par la performance intense de Lee Joon Gi, la série Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun trouve le bon dosage entre intrigues politiques et action à grand spectacle et s’annonce supérieure à la saison 1. Découvrez notre avis sur les deux premiers épisodes.

Huit ans après le couronnement de Tagon (Jang Dong Gun), le royaume d’Arthdal semble être venu à bout de la rébellion. La tribu Ago est néanmoins parvenue à unir une trentaine de clans rebelles sous le leadership d’Eunseom (Lee Joon Gi), proclamé réincarnation d’Inaishingi. Pour combattre cette union, Tagon envoie ses troupes sur le champ de bataille. Ces dernières sont commandées par Saya (Lee Joon Gi), qui doit prouver qu’il est qualifié pour succéder au roi. Pendant ce temps, Tan Ya (Shin Se Kyung), devenue grande prêtresse d’Arthdal, gagne en influence au point d’inquiéter le roi et la reine Taealha (Kim Ok Vin).

Plongée dans la bataille

Longtemps retardé en raison de la suspension des tournages à l’étranger pendant la pandémie du COVID-19, Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun arrive enfin sur les écrans. Doté d’un budget d’environ 35 millions d’euros, le drama se décline en douze épisodes, diffusés sur tvN depuis le 9 septembre 2023, soit environ quatre ans après la première saison. A l’international, les droits sous passés sous le nez de Netflix pour être achetés par Disney+, qui devrait annoncer prochainement une date française.

Cette suite comporte deux modifications majeures de casting, puisque Song Joong Ki et Kim Ji Won sont respectivement remplacés par Lee Joon Gi (Again My Life) et Shin Se Kyung (Run On). A la réalisation, Kim Won Suk est relayé par Kim Kwang Sik, à qui l’on doit l’impressionnant long métrage The Great Battle.

De bataille, il est justement question dans ces deux premiers épisodes d’Arthdal Chronicles : The Sword of Aramun. Après un rapide récap de la saison 1, la série entre dans le vif du sujet en articulant l’intrigue des premiers épisodes autour de l’affrontement militaire qui se profile. Cette démarche a le double mérite de créer une attente autour de la bataille, mais aussi de faire monter le suspense sur la rencontre entre les deux jumeaux Igutus, Eunseom et Saya.

S’agissant de la bataille en elle-même, le réalisateur Kim Kwang Sik confirme son savoir-faire en enchaînant les plans larges dantesques voyant les deux armées foncer l’une vers l’autre, l’une avec sa cavalerie, l’autre avec ses moyens modestes et ses tactiques ingénieuses. Le réalisateur puise ses inspirations du côté du Seigneur des Anneaux (les films de Peter Jackson) pour le lyrisme guerrier et la mise en scène de foules de soldats dans des décors naturels époustouflants.

Visuellement ambitieux, Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun est porté par un souffle épique réjouissant, un ingrédient qui manquait justement à la saison 1.

Lee Joon Gi et Shin Se Kyung convaincants

En parallèle, les intrigues politiques se poursuivent au sein du palais. Des intrigues plus faciles à suivre grâce à une narration plus maîtrisée. Pour rappel, le début de la saison 1 requerrait du spectateur qu’il retienne en peu de temps un nombre incalculable de noms, de lieux et de concepts nouveaux. Les scénaristes Kim Young Hyun (Six Flying Dragons) et Park Sang Yeon (Joint Security Area) rectifient le tir et s’attachent à réintroduire progressivement les points clés à connaître dans l’univers de la série, tout en mettant davantage l’emphase sur les tourments des personnages.

Si l’annonce des changements de casting avaient suscité quelques inquiétudes, les deux nouveaux arrivants ont très vite mis tout le monde d’accord. Mieux, Lee Joon Gi s’approprie les personnages d’Eunseom et de Saya avec une telle dévotion que l’on en vient presque à oublier Song Joong Ki !

Intense et charismatique dans le rôle d’Euseom, sombre et borderline dans celui de Saya, il insuffle à chacun une aura bien distincte, y compris lorsque les deux benetbeot se donnent la réplique – l’épisode 2 comporte une scène de face à face captivante. Ajoutons que les tenues des deux personnages lui siéent à merveille malgré leur style opposé (tenue de combat bricolée pour l’un, armure luxueuse pour l’autre).

Shin Se Kyung s’avère elle aussi un bon choix pour interpréter Tan Ya. Le personnage a gagné en maturité et l’actrice lui apporte une prestance nouvelle, tout en restant fidèle au caractère modeste de la nouvelle leader du clan Wahan. Elle donne la réplique avec assurance à Jang Dong Gun (Suits) et Kim Ok Vin (Love to Hate You), qui retrouvent chacun immédiatement le ton donné auparavant à leur personnage respectif.

Tan Ya offre un contrepoids à la dictature de Tagon en diffusant autour d’elle des idées nouvelles qui inquiètent les élites, comme le fait de traiter les esclaves avec humanité. Saura-t-elle déjouer les plans machiavéliques de Taealha ? Incorrigible, celle-ci a déjà eu le temps de trucider plusieurs espions et de commanditer un meurtre…

En résumé, Arthdal Chronicles: The Sword of Aramun se distingue de l’opus précédent par des personnages plus incarnés, une narration plus limpide et une réalisation plus inspirée. Il reste à savoir si la véritable identité du dieu Aramun Haesulla sera révélée dans cette saison… On attend beaucoup de la suite de ce qui s’impose déjà comme l’une des séries majeures de la rentrée.

Elodie Leroy

Credits photos : tvN

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